NOBEL 2024
Chimie
Prédire la forme tridimensionnelle d'une protéine à partir de sa séquence d'acides aminés est une tâche complexe. Une protéine de 100 acides aminés peut, en théorie, présenter des dizaines de milliards de milliards de formes différentes (structure tertiaire). Déterminer cette structure est pourtant indispensable car celle-ci est à l'origine des propriétés et fonctions biologiques des protéines. AlphaFold2 permet de modéliser avec grande précision la forme des protéines et ceci en seulement quelques minutes grâce à l'IA et les réseaux de neurones. Le processus inverse est également fait: développer un programme capable de concevoir des protéines artificielles.
En septembre, Google Deepmind a présenté AlphaMissense capable de prédire si des mutations génétiques sont potentiellement pathogènes ou non. Ceci permettra d'augmenter le taux de diagnostic de maladies rares. AlphaFold 3 troisième version en route...
NOBEL 2023
Médecine
The discoveries by the two Nobel Prize laureates, Katalin kariko (Hungary) and Drew Weissman (US) were critical for developing effective mRNA vaccines against COVID-19 during the pandemic that began in early 2020. Through their groundbreaking findings, which have fundamentally changed our understanding of how mRNA interacts with our immune system, the laureates contributed to the unprecedented rate of vaccine development during one of the greatest threats to human health in modern times.
NOBEL 2022
Médecine
Prix décerné à Svante Pebaa (Max Planck Institute Germany), un des fondateurs de la paléogénomique soit l'étude des ADN anciens. Ce chercheur a séquencé le génome d'Homo neandertalis et a ainsi decouvert que nous partagions avec lui près de 2 % de notre génome! Il a aussi montré l'existence d'un autre homininé disparu, l'homme de Denivosa, ceci grâce à une phalange retrouvée en Sibérie.
NOBEL 2021
Médecine
Pour la 120 ème édition des prix Nobel, le prix Nobel de physiologie Médecine a été décerné à deux chercheurs américains pour leurs découvertes de récepteurs de la température et du toucher. Si vous touchez votre tasse de chocolat trop chaude ou à l'inverse, un glaçon, les récepteurs localisés dans votre peau vont être activés, et un message nerveux électrique va être transmis jusqu'au cerveau via les fbres nerveuses. La distinction au niveau du cerveau entre une température chaude ou froide n'était pas auparavant connue. Les chercheurs ont découvert 2 types de récepteurs: TRPV1 responsable de la temérature chaude et un autre type de récepteur impliqué dans le toucher. Cette découverte est importante pour les applications thérapeutiques car les récepteurs thermiques sont impliqués dans les sensations douloureuses.
Physique
Des travaux publiés dans les années 60 sur l'effet de serre et des travaux récompensés pour leur fiabilité concernant les modèles climatiques.
NOBEL 2020
Médecine
Le 111 ème Prix Nobel de médecine est attribué à 3 chercheurs (UK) pour leurs travaux sur l'hépatite C, virus qui se transmet par le sang et une des premières causes du cancer du foie et cause environ 400 000 décès chaque année.
Chimie
Le ciseau moléculaire, enzyme Crispr- Cas9.
Les deux généticiennes, Jennifer Doudna (UC Berkeley US) et Emmanuelle Charpentier (Max Planck Institute Germany) ont publié leur découverte dans la revue Science, en 2012. Depuis, cette technique a complètement bouleversé la recherche: contre le cancer, contre des maladies génétiques, le VIH, le vieillissement cellulaire, ressusciter le mammouth...
Cette enzyme a été découverte chez des bactéries qui pouvaient conserver de l'ADN de virus dans leur propre ADN pour l'utiliser contre de futures attaques! Cette enzyme cible et tranche le matériel viral. Depuis, ce vrai ciseau moléculaire est utilisé pour modifier l'ADN d'animaux, plantes et microorganismes avec une très haute précision.
NOBEL 2019
Médecine
W.Kaelin Jr (US), G.Semenza (US) et P.Ratcliffe (UK) ont recu le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur l'adaptation de nos cellules aux besoins en oxygène.
Voir VIDÉO:
https://youtu.be/Pn5XoUlQFxo
NOBEL 2018
Médecine
Le prix Nobel récompense J. Allison (US) et T Honjo (Japon), deux chercheurs qui ont développé une approche totalement innovante contre les cancers. De manière isolée, les deux hommes ont trouvé le moyen d'activer le système immunitaire de l'organisme pour l'aider à éliminer lui-même des tumeurs, une technique en plein essor appelée immunothérapie.
Jusque-là, les médecins avaient accès à trois voies majeures pour lutter contre les cancers: la chirurgie, la radiothérapie pour irradier les tumeurs et les médicaments s'attaquant aux cellules tumorales, comme la chimiothérapie.
Leurs travaux apportent une quatrième approche en stimulant le système immunitaire. Ils reposent sur l'étude du fonctionnement des lymphocytes T. Dans le cas de la plupart des tumeurs, les lymphocytes T n'arrivent pas à percevoir les cellules cancéreuses comme une menace, et n'essaient même pas de les détruire.
J. Allison a découvert un récepteur sur les lymphocytes T, appelé CTLA4, qui agit comme un frein sur leur fonctionnement. Avec un anticorps spécifique ciblant ce récepteur, un anti-CTLA4, Allison a prouvé qu'il pouvait guérir des souris victimes de tumeurs. Un succès spectaculaire qui a par la suite été reproduit chez l'homme, d'abord pour des mélanomes, puis pour bien d'autres types de tumeurs par la suite.
De son côté, T Honjo a découvert une protéine, PD1, qui pouvait elle aussi agir comme un frein pour empêcher les lymphocytes T d'agir. Le chercheur a lui aussi trouvé un moyen d'inhiber PD1, permettant aux cellules du système immunitaire de s'attaquer efficacement à des mélanomes, puis à de nombreuses autres tumeurs.
Chimie
F. Arnold (US) s'est vue attribuer la moitié du prix Nobel de chimie pour ses travaux sur "l'évolution dirigée des enzymes". G.Smith (US) et G.Winter (UK) ont recu conjointement la seconde moitié du Nobel pour avoir développé la technique du "Phage display des peptides et des anticorps."
Ces trois scientifiques ont en commun d'avoir appliqué des principes d'évolution pour produire de nouvelles enzymes et de nouveaux anticorps. Les travaux de F.Arnold consistant à introduire des mutations intéressantes dans les enzymes trouvent des applications dans les biocarburants et l'industrie pharmaceutique. Le chimiste G.Smith a inventé une technologie utilisant des virus bactériophages pour développer de nouvelles protéines, ainsi que G.Winter a améliorée pour développer des médicaments révolutionnaires traitant un grand nombre de maladies, dont des cancers et des maladies auto-immunes.
NOBEL 2016
Médecine
Le prix Nobel de médecine récompense Y.Ohsumi (Japon) pour ses travaux sur l'autophagie, le mécanisme par lequel une cellule s'autodigère, voire s'autodétruit, pour protéger l'organisme. Quand une cellule eucaryote vient à manquer de nutriments, elle s'adapte en dégradant des éléments intracellulaires afin de produire ceux nécessaires à ses fonctions vitales. Et quand elle est infectée ou cancéreuse, elle peut de la même manière éliminer ses constituants défectueux ou potentiellement toxiques, voire s'autodétruire, afin de protéger l'organisme entier. Pour cela, elle "s'autodigère" par un processus nommé autophagie. Ce mécanisme est impliqué dans plusieurs pathologies: cancers, maladies neurolgiques et infectieuses.
Ohsumi a pu identifier 15 gènes essentiels à l'autophagie. Il a ensuite caractérisé les protéines correspondantes qui participent à la naissance et à la croissance de l'autophagosome.
NOBEL 2015
Médecine
La lutte contre les maladies parasitaires récompensée.
L'irlandais W. Campbell (université Drew Etats-Unis) et le japonais S. Omura (université Kitasato Japon) ont découvert un nouveau type de médicament "l'avermectine" contre l'onchocercose (cécité des rvivières) due au ver nématode. Cette affection touche 37 millions d'individus , surtout en Afrique, mais aussi en Amérique centrale, où vivent des insectes vecteurs. De plus, ces parasitologue et microbiologiste travaillent sur des bactéries du sol connues pour produire de nombreux composés antimicrobiens comme la streptomycine.
Le paludisme est une autre parasitose très répandue: 200 millions de malades dans le monde et environ 600 000 décès chaque année. La chinoise Youyou Tu (Académie chinoise de médecine traditionnelle) a identifié un nouveau composé efficace et à même de remplacer les molécules (la chloroquine et la quinine) devenues obsolètes. Elle a passé au crible les herbes traditionnelles utilisées en Chine contre le paludisme et a repéré un bon candidat, un extrait de l'armoise annuelle Artemisia annua: artémisinine. Les ACT (thérapies combinées à base d'artémisinine) sont les seuls traitements contre le paludisme recommandés par l'OMS (pour freiner l'apparition de résistances).
Chimie
Trois lauréats ont été récompensés pour la description de trois mécanismes moléculaires clés mis en oeuvre dans la cellule pour réparer l'ADN. La machinerie comporte plusieurs enzymes: une enzyme repère l'erreur sur l'ADN et s'y lie, une autre lui indique sur quel brin d'ADN se trouve le problème (lorsqu'il se réplique, l'ADN forme deux brins enlacés et seule la réplique porte l'erreur), d'autres enzymes coupent le brin, l'écartent et le "réécrivent" correctement...